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Des nouvelles sur l’étude canadienne
- 18 décembre 2015
- Posted by: spprul
- Category: Nouvelles Projets spéciaux
Voici quelques mots sur l’état d’avancement des travaux de l’étude sur la situation du personnel de recherche dans les universités canadiennes. Le financement de ce projet de recherche, sous la supervision de Paul-André Lapointe, professeur au Département des relations industrielles et co-directeur de l’ARUC –Innovation, travail et emploi, se terminera le 31 mars 2016. Le dépôt du rapport final est attendu au printemps 2016.
Quatorze universités réparties dans toutes les provinces canadiennes (sauf le Québec) font l’objet de notre recherche. Actuellement, nous validons les informations que nous avons recueillies tout au cours de ce projet : a) sur les sites Internet des universités ciblées et b) auprès d’informateurs que nous avons pu interroger. Nous avons aussi obtenu quelques données à partir des résultats du sondage auquel une cinquantaine de PPR d’universités au Canada ont répondu. Ce qui est très peu, toutefois, compte tenu des objectifs que nous nous étions fixés.
Il faut mentionner, au départ, qu’aucune donnée n’est actuellement disponible sur les professionnels de recherche dans les universités au Canada. Il est donc très difficile d’obtenir de l’information à leur sujet. On ne retrouve pas d’information sur leur nombre, ni dans les écrits, ni sur les sites des universités, ni même auprès de nos répondants. Les PPR existent, nous en avons la preuve. Mais ils sont dispersés à l’intérieur d’autres groupes ou catégories d’emploi; ils ont des appellations différentes d’une université à l’autre et d’une province à l’autre; ils peuvent ou non appartenir à différents syndicats, le plus souvent à ceux des étudiants du Canadian Union of Public Employees (CUPE). Toutefois, règle générale, le personnel de recherche équivalent aux PPR du Québec, n’est pas syndiqué. Il n’est pas facile, dans ce contexte, de tracer un portrait de leur situation. Nous les disons invisibles parmi les invisibles, c’est-à-dire ceux qui sont précaires comme les chargés de cours ou d’autres personnels contractuels dans les universités pour qui il n’y a pas ou peu de reconnaissance dans les institutions.
Malgré tout, nous apprenons beaucoup dans ce projet et les quelques constats que nous y faisons méritent toute notre réflexion. En fait, la situation du personnel de recherche dans les universités au Canada ressemble à celle que nous avions avant la syndicalisation à l’Université Laval et ailleurs dans les autres universités francophones au Québec. Ce qui devrait nous fait réfléchir aux nombreux avantages d’être regroupés autour d’une appellation commune et d’une convention collective de travail. Un dossier à suivre.
Rachel Lépine et Denyse Lamothe