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Étude pancanadienne sur la situation des PPR
- 4 août 2020
- Posted by: spprul
- Category: Nouvelles
Suite à l’étude panquébécoise de 2013 sur les professionnel(le)s de recherche (PPR), une nouvelle étude a été menée sur la situation au Canada cette fois. L’objectif était de répondre à certaines questions comme : les PPR au Canada ont-ils les mêmes tâches qu’au Québec ? Quelles sont leurs conditions de travail, leurs perspectives de promotion ? Sont-ils syndiqués ? Comment se compare leur situation à celles du Québec ? Le portrait qui est brossé permet de mieux mettre en contexte la situation des PPR au Québec et de s’inspirer des meilleures pratiques.
Sur le plan de la qualification, on découvre par exemple que 88 % des répondants possèdent un diplôme de doctorat. De manière similaire au Québec donc, il s’agit de travailleurs du savoir, un groupe ayant un niveau de compétences très élevé. L’enquête montre également une multiplicité et une imprécision des titres d’emploi ainsi qu’une ambiguïté des frontières entre les postes (ex : stagiaires post-doc, associés de recherche). Généralement syndiqués dans des syndicats généraux, les PPR se trouvent noyés parmi toutes sortes de professionnels, ce qui entraîne des difficultés pour les mobiliser et de leur faire prendre conscience de leur identité commune.
À partir de différents modèles de régulation et d’organisation de la recherche, les auteurs ont établi un classement des universités. À un extrême, on trouve une très grande invisibilité, un grand niveau d’arbitraire et une absence de reconnaissance ; à l’autre extrême, moins d’invisibilité, moins d’arbitraire, plus grande reconnaissance.
Ces résultats ne représentent qu’une infime partie des résultats de l’enquête. Celle-ci est complétée admirablement par un historique de la recherche universitaire subventionnée au Québec et au Canada. Nous vous invitons à lire ce rapport très intéressant et très fouillé, intitulé « Étude exploratoire sur la situation en emploi du personnel de recherche dans les universités canadiennes »,
Ce projet a été réalisé conjointement par l’Alliance de recherche universités-communautés – Innovations, travail et emploi et le SPPRUL-CSQ. L’étude a été rendue possible grâce à une subvention de l’ARUC – Innovations, travail et emploi, du soutien financier du Regroupement des unités catégorielles de la CSQ (RUC-CSQ) et du SPPRUL-CSQ. Les auteurs sont Paul-André Lapointe, Rachel Lépine, Denyse Lamothe, Maziar Jafary et Marie-Hélène Bérard.