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Une année fructueuse comme représentante à la Commission de la recherche de l’Université Laval (CRUL)
- 30 juin 2016
- Posted by: spprul
- Category: CRUL Nouvelles Unité Campus
La commission a tenu 12 séances de travail pendant l’année financière 2015-2016. En plus de ces séances, la Commission a procédé à l’évaluation périodique ou initiale de huit (8) centres de recherche et de trois (3) instituts et a déposé neuf (9) avis au Conseil universitaire.
Pour ma part, j’ai participé à la visite de deux centres, comme membre du comité visiteur, soit le CRDM, le Centre de recherche sur les données massives ainsi que le JEFAR, le Centre de recherche sur l’adaptation des jeunes et des familles à risque. Dans ces deux centres, l’apport des professionnelles et professionnels de recherche (PPR) est important.
Par ailleurs, le recteur a confié à la CRUL le mandat particulier de poursuivre une réflexion sur les enjeux auxquels la formation et la recherche devront faire face dans un horizon de 15 à 20 ans. Cette réflexion s’inscrit dans un contexte marqué par l’évolution rapide des modes d’acquisition et de diffusion des connaissances, d’accumulation et d’accès aux données scientifiques, laissant présager que l’éthique et l’évaluation de la qualité de la recherche et de l’enseignement devront être abordées dans le cadre de nouveaux paradigmes. Un de mes objectifs au cours de cette réflexion qui se poursuivra en 2016-2017 est d’aborder l’évolution substantielle de l’apport des PPR dans le développement de la recherche depuis 10 ans et de leur place dans l’avenir de la recherche.
Voici quelques objets de discussion qui ont eu cours jusqu’à maintenant :
Les défis pour l’avenir de la recherche à l’Université Laval face à l’évolution de la recherche en milieu universitaire.
- Le désengagement progressif des gouvernements dans le financement de l’éducation pose un problème sérieux et représente le principal défi. Ces coupes budgétaires placent les institutions dans des situations de précarité pour leur développement et pour le maintien des ressources existantes, notamment pour celui du personnel de recherche, dont les PPR. C’est ainsi qu’on note l’émergence de démarches faites par les chercheurs afin d’accéder à du socio financement pour réaliser des projets ou certaines de leurs étapes.
La réflexion se poursuit sur de nouvelles politiques à l’échelle internationale sur la recherche et l’enseignement supérieur et sur des considérations d’ordre général sur l’avenir de la recherche :[1]
- Un peu partout dans le monde, il existe des tendances dans le domaine du financement et de l’orientation de la recherche, lesquelles ont pour effet de déstabiliser régulièrement les chercheurs, les institutions universitaires et, parfois même, les organismes subventionnaires. Le mode de répartition du financement et les priorités de recherche sont très souvent établis par les gouvernements. Leurs orientations sont parfois dictées par des besoins sociaux, mais la plupart du temps, il s’agit d’intérêts politiques ou économiques qui favorisent la recherche appliquée, délaissent la recherche fondamentale et tendent à annihiler les sources d’innovation.
- Parmi les tendances qui se dessinent, on note également l’accessibilité accrue des données et de certains outils. Le libre accès aux ressources présente l’avantage de démocratiser l’information sur le plan international, notamment pour les pays en voie de développement. Certains jeux de données sont mis en libre accès par souci d’accélérer l’innovation. Des bémols sont toutefois soulevés, car l’accessibilité à des données existantes fait qu’un plus grand nombre de travaux de recherche risquent de porter sur de mêmes données, ce qui va à l’encontre, dans une certaine mesure, de l’impact escompté sur le plan de l’innovation;
- À l’inverse du mouvement de recherche participative qui tend à révéler un intérêt croissant du public pour la recherche, on remarque que les leaders, les élus et les gouvernements en général fondent rarement leurs décisions sur les résultats de recherches ou après avoir consulté des chercheurs. On soulève, entre autres exemples, celui de l’éducation où nombre de décisions et de mesures ayant des impacts sur le présent et l’avenir des individus et de la société sont prises sans tenir compte des résultats des recherches scientifiques dans ce domaine.
Enfin, à un certain stade dans sa démarche de réflexion, chacune des Commissions (de la recherche et de l’enseignement) effectuera des projections quant aux acteurs du futur (professeurs, étudiants, PPR, etc.) et quant à leurs activités, ce qui donnera lieu à des scénarios du futur (la recherche, l’enseignement, l’apprentissage, la formation, etc.).
Aux professionnelles et professionnels de recherche qui liront cet article et qui auraient des réflexions sur l’avenir de la profession de PPR, je vous invite à me les transmettre par courriel à [email protected] .
Denyse Lamothe,
Représentante à la Commission de la recherche de l’Université Laval
[1] Les éléments de réflexion suivants ont été notés lors des séances de travail de la CRUL et feront sans doute partie du rapport annuel final de la Commission.